La peinture ancienne du XIVème siècle au début XXème siècle

La collection de peinture permet de parcourir rapidement six siècles de l’histoire de l’art universel : à travers des productions originales des écoles flamandes, français, italienne, suisse et rhénane, le visiteur pourra tout d’abord découvrir, dans la salle Aicha Haddad, les principales caractéristiques de l’art primitif européen, et parmi elles, l’œuvre la plus ancienne de la collection, un baptême du Christ attribué à l’artiste italien Barnaba de Modène, remontant à la fin du XIVe s .

Le salon Carré du musée et les salles qui lui sont contigües proposent ensuite un bel ensemble de peintures sur bois et sur toile, ainsi que quelques esquisses à l’huile dont les auteurs ont marqué l’art des principales écoles du XVII’s :

Citons à titre d’exemple plusieurs œuvres des peintures français Sébastien Bourdon, Claude vignon et Simon Vouet, une très belle composition pour l’église San Maggior de Venise par fresquiste italien Sébastien Ricci, une marine hollandaise signée van Goyen

Le parcours historique fait également une large place aux grands thèmes développés par les artistes du XXIIIe S : qu’il s’agisse de la nature – morte ou des œuvres issues du caravagisme, on admirera avec autant de plaisir les savantes compositions de Jean-Baptiste Chardin et de François Desportes que le joueur de Luth d’Adrian Ter Berggen ou la fiancée normande de l’Artiste Lemain, Egalement bien représentée, l’Ecole du portrait français, à travers ses maitres les plus brillants : Nattier, Perronneau, Largillière, Rigaud, De Troy Brion de la tour, Parmi les œuvres de ce siècle briant que fut le XXIIIe, un très beau pastel de la Talma, par Brion de la tour, ainsi qu’un portrait du Duc de beaufort, au nom tristement consacré par l’attaque de la ville de Jijel .

Le XIXe S demeure sans doute , avec le XXe S la période la mieux représenté au musée national des beaux-arts foisonnant de mouvements et de courants, ce siècle fut notamment consacré par le classicisme, bien représenté par une œuvre très ingresque de Théodore Chassériau, plusieurs études de David et de Baron Gros et de très belles toiles du peintre Thomas Couture, enfin une composition, toute mythologique, toute mythologique d’esprit, quelques agréables découvertes à travers d’inoubliables compositions des peintres Jongkind, Boudin ,Picasso, Sisley,  Monet,  Morisot et Renoir : mais on pourra également admirer les toiles algériennes du peintre Albert Lebourg tout autant imprégnées des leçons de l’impressionnisme que de l’émotion née de la rencontre avec Alger .

Une belle version des « amateurs d’estampes » de Daumier, une toile de Gustave Caillebotte, plusieurs œuvres de courbet et un très beau fantin – Latour  présentent aussi un intérêt tout particulier pour les amateurs de ce XIXe S, leur permettant de découvrir, entre autres, les principaux, représentants du Réalisme français.

Le parcours, historique du troisième étage s’achève sur une évacuation des plus importants mouvements esthétiques qui manquèrent la fin du XIXe et le tout début du XXe s jusqu’aux années 1930. Le parcours permet de cheminer du symbolisme représenté par Maurice Denis et les membres de l’école de Pont-Aven, aux fauves Derain, Matisse et Vlaminck ; l’exposition propose encore de beaux moments d’émotion avec les réalisations toutes parisiennes des peintres Utrillo, jacques – Emile Blanche, Valadon, Majorelle, Laprade au encore celles de l’italien zandomneghi et du peintre suisse Vallotton.

Depuis 2007, deux salle d’exposition, situées en bordure de la pergola et à proximité de la bibliothèque ont été dédiées à deux artistes-muséologiques algériens, Mohamed Louail et Mohamed Temam, Réaménagées avec soin, elles abritent une partie du fonds orientaliste du musée ainsi que les acquisitions récentes. Dans la salle Temam, sont exposées les œuvres qui illustrent les premières sources d’inspiration que connut ce mouvement et dont les origines remontent tôt en Europe, avec l’art roman, Ainsi est évoqué à travers Hilaire, Guys, Decamps, les rapports du Moyen-Orient, grec, turc et arabe, au XVIIIe s, et au début XIXe s, montrant architectures, paysages et scènes de genre ou reconstitutions historiques . C’est également dans cette salle que l’on pourra découvrir deux des joyaux de la collection, Le giaour poursuivant les ravisseurs de sa fiancée par Delacroix et une belle esquisse de type algériens par Renoir acquise chez Durant-Ruel.

La salle Louail, propose, quant à elle, de nombreuses représentations picturales de l’Algérie au XIXe s ; on pourra notamment y voir les œuvres des peintres fondateurs de l’école d’Alger  Hyppolite Lazerges, Alfred Chataud, Joseph Sintés ainsi qu’une vue de la casbah par le peintre américain Thomas Addison, enfin les toiles des peintres Dinet et verschafelt.