Le musée national des beaux-arts demeure encore aujourd’hui bien certainement un des lieux où l’on pourra le mieux s’imprégner des visions et des courants artistiques que suscita l’Algérie pour plusieurs générations d’artistes du XXe s. En effet, qu’il s’agisse des peintres d’origine européenne et natifs du pays, tels Assus, Adrey, Brouty, Galliero ou des nombreux artistes venus d’horizons divers, tels le Thèque Spielmann ou l’espagnol figuras, aucun ne manque de s’abreuver à la lumière et à la réalité algérienne, tout en nourrissant leur art des tendances plus ou moins modernes, souvent importées par les pensionnaires dont le séjour se déroulera l’ambiance magique de la ville ottomane située en amont du musée sur la colline du bois des Arcades et comme dans l’histoire artistique sous le nom de la villa Abd-el-Tif.
Bouviolle, Marius de Bouzon, Bouchard, Brandel ont immortalisé leurs impressions de voyage tout en subissant, à leur tour, les visions profondes et les émotions dictées par une perception du pays liée à la quotidienneté du vécu ; cette superbe collection de toiles et d’œuvre sur papier, réunie sous le générique « Ecole d’Alger » constitue aujourd’hui encore une des particularités de la section peinture de notre musée et son régulièrement montrées par petits ensembles dans l’espace dit Bachir Yelles, situé dans l’aile est du troisième étage et baptisé du nom de l’artiste algérien, qui fut notre premier pensionnaire de la Casa Velasquez en 1952 .